22 kyûdôjin se préparent pour une journée mémorable.
À l'aube d'une journée automnale, baignée par la douce lumière du soleil levant, 22 kyûdôjin se rassemblent pour vivre une expérience exceptionnelle. Tous se saluent chaleureusement, tandis qu'ils admirent les lieux absolument magnifiques qui s'offrent à eux, donnant une vue imprenable sur les vignobles de Trépail, une charmante bourgade nichée au cœur de la montagne de Reims.
Située à proximité immédiate de la célèbre commune de Verzy, Trépail est réputée pour ses vignobles pittoresques et son ambiance unique. C'est ici que l'on trouve les célèbres "hêtres tortillards", une variété d'arbres tordus et noueux, presque uniques au monde, qui donnent à la région son caractère distinctif.
Arnaud témoigne :
« Alors que les kyûdôjin se préparent pour une journée de pratique de l'art ancestral du kyûdô, je me prépare aussi, très heureux de participer en tant que débutant dans cet art, et je repense à tous les précieux conseils que m'a prodigué mon sensei. Il m'a enseigné trois éléments essentiels :
La respiration : La respiration est la base de tout mouvement.
La concentration : La maîtrise de soi et la concentration sont cruciales.
tatesen : la verticalité étant primordiale.
Ces concepts, en apparence simples lorsqu'ils sont abordés individuellement, se révèlent légèrement plus complexes lorsqu'il s'agit de les assembler harmonieusement. Cependant, je garde confiance en moi. Ce matin, je me prépare pour la compétition de cet après-midi, avec l'espoir que ma mise en préparation sera à la hauteur des enseignements de mon sensei. Cette aventure excitante commence, et je suis prêt à relever le défi.
Une heure passe, mes performances ne sont pas terribles. Deux heures, trois heures, enfin arrive midi, l'heure de la pause. Je fais le bilan, j'observe et j'analyse tout ce qui m'entoure. J'écoute beaucoup, mes amis ont des résultats corrects, et beaucoup ont réalisé de belles performances. Pour ma part, le résultat est égal à un bon 0. Cependant, je reste optimiste, me disant que cela n'a pas une grande importance car mes réserves seront intactes pour le moment fatidique. Je dois penser à me restaurer, à passer un bon moment sous ce doux soleil de premier jour d'automne, une chance formidable. Une fois ceci fait, je serai prêt.
La compétition commence, les tachi sont formés, et je me trouve dans la 3ème vague. Je respire, me concentre, et enfin, je me redresse. Cela devrait me donner une allure fière et sûre de moi.
Première flèche, deuxième flèche, troisième, quatrième, deuxième vague, première flèche, deuxième, troisième, quatrième, etc. Toujours 0. Que je suis décevant au plus profond de mon être. L'amertume gagne, quelle leçon d'humilité. Nous avons 20 flèches, 18 sont passées, il me reste deux chances, c'est le moment de saisir ma chance. Je respire, me concentre, suis fier, un ashibumi mieux que les autres, un daisan doux et sans excitation ni énervement, une respiration calme, un kai d'une longueur qui me semble interminable. Allez, on y va, je me laisse aller, et voilà, la flèche prend son envol sans virevolter de droite à gauche, elle suit sa voie vers la cible. Quel moment intense, je n'ose y croire, et là, j'entends un petit bruit venant des observateurs. 10, oui je dis bien 10, pour faire une mato, quel bonheur, et dans le jaune, je suis fier, même si la chance m'a un peu aidé.
Quelle belle journée conviviale et chaleureuse, quelle belle journée, entouré d'amis du kyûdô. »
Merci à tous.
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