Le stage organisé par KTLG, à Basse-Goulaine, les 23 et 24 avril 2022 a réuni 24 participants (six clubs de la région CTKAA). Il a été dirigé par Yumi Minaminaka sensei (renshi 6e dan), assisté par Loïc Kerisit (5e dan).
Parmi les participants, deux mudan venant de Dordogne (AKTEP), Nathalie et Sébastien, pour lesquels il s’agissait de leur premier stage. Ils ont sympathiquement accepté de participer au compte-rendu en nous faisant part de leur impression (ci-dessous).
Outre le plaisir de nous retrouver, le stage a été marqué par deux temps forts. La première journée, un ostéopathe de la commune, M. Laurent Beteau, est venu présenter le complexe de l’épaule, et notamment les impacts dans le tir. Cette présentation a suscité chez les participants beaucoup d’intérêt et de questionnements sur sa propre pratique.
La deuxième journée, un taikai récréatif fut organiser le matin, dans les règles du takai. Une première. Deux shâjô à trois cibles, successivement deux formes de cibles proposées : sakura 36cm, 4 flèches (hana-matsuri n’était pas loin !), puis tuteur symbolique de la nouvelle KTLG, sîsâ, 26cm, 4 flèches. Yumi sensei nous a bien épaulé (clin d’œil à la première journée) pendant cette petite compétition.
Tous les participants se sont pris au jeu. L’organisation et l’entraide ont permis que ce taikai se déroule dans la plus parfaite fluidité et harmonie.
Une jolie réussite ! Mention spéciale à KDP et KdN pour leur performance.
1er stage pour des mudan venus de Dordogne :
Tachi, sharei, taihai, yawatashi, taïkaï… que de grands mots qui impressionnent.
En tout petit comité jusqu’à présent, nous retrouver avec une trentaine de personnes pour pratiquer le kyûdô est assez impressionnant. La crainte de ne pas savoir travailler en bonne harmonie avec les autres kyudojin était bien présente. Beaucoup de questions se sont imposées, mais Françoise et Xavier ont su y répondre et nous ont pris de suite sous leur aile pour nous rassurer.
1ers pas dans ce stage : yawatashi avec Yumi sensei en ite, François-Joseph Gauriaud (KTLG) dai ichi kaisoe et Christian Guienne (MIKI) dai ni kaisoe. On appréhende bien le travail de cohésion avec ses assistants, la mise en place de chacun alors qu’ils n’ont pas l’habitude de travailler ensemble.
Ensuite, c’est le temps d’hitote gyôsha, l’occasion de montrer notre pratique. Encore une grande appréhension de conjuguer les sharei avec zasha et rissha surtout lorsqu’on se retrouve en place d’ômae. Prendre conscience de la présence de ses partenaires de tachi n’est pas une évidence.
Après un repas pris en commun, Laurent Beteau, un ostéopathe, préparateur sportif, est venu nous présenter le complexe de l’épaule. Superbe idée qui nous confirme que s’échauffer avant une séance d’entrainement est important.
Nous enchainons avec le thème de l’harmonie entre hadanugi et tasuki sabaki. Encore bien des mots et une gestuelle à assimiler.
On clôture la séance par le pot de l’amitié qui permet de discuter avec tout le monde et de faire un petit bilan de cette 1ere journée.
2ème jour : la tension est moins grande pour nous.
La séance débute par hitotsu mato sharei réalisé par Loïc (5e dan), Christian (4e dan) et Anne-Sophie (3e dan). L’harmonie entre hommes et femmes, pendant les déplacements, dans la gestuelle est immense et semble irréelle à nos yeux de débutants. Ensuite séance sur mezukaï. Puis vient le moment d’un taikai récréatif, avec des cibles sakura et démon (en photos de présentation de ce compte rendu). Quelle sensation que de se dire il faut que je cible même si mon tir est moins « protocolaire » que d’habitude. La précision sur la technique.
Après le repas revient le travail de la technique. Et là, les choses se compliquent : sôgo kenshu. Yumi sensei mixe les niveaux dans les tachi. Mais comment un mudan peut se permettre de rectifier un plus haut gradé ? Comment un mudan peut voir toutes les subtilités du geste ? Tout simplement en se disant que la remarque faite est constructive, et que ite comprend celle-ci à sa juste valeur, sans désir de supériorité. Si tout semble parfait pour le mudan rien ne l’empêche (bien au contraire) de le dire aussi. Incroyable expérience que sôgo kenshu.
Application directe de ce travail avec du tir libre. Enfin shiage gyôsha pour clôturer. Les progrès sont bien présents, l'écoute attentive a porté ses fruits.
Pour nous, l’objectif de ce 1er stage est atteint : partager l’énergie de groupe. Tout le monde répond aux questions sans distinction de grade, avec patience et sourire. Tout a été réuni pour nous montrer que notre kyûdô ne fait que commencer, que notre travail est dans l’écoute, dans l’observation mais surtout dans la répétition.
Merci à KTLG pour toutes ses nouvelles idées, pour cette ambiance chaleureuse et communicative ; enchantée d’avoir fait votre connaissance. Merci Yumi sensei, Loïc sensei, Christian, François Joseph, Anne Sophie, Françoise, Xavier, et bien d’autres.
Nathalie et Sébastien
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