Les 21 et 22 janvier 2023 s’est tenu le stage du Nouvel An de l’ALK, le 3e stage annuel de l’association de Montpellier, dirigé par Laurence Oriou, kyōshi rokudan, sur le thème « Check-list, shinsa no maai, gakka shiken, mochimato sharei, mensetsu, sumashi ».
Le stage a accueilli quarante participants venus de France, mais aussi de Lituanie. À la suite du salut, une documentation riche, des checklists sur la préparation à l’examen, ont été distribuées. L’accent a été fortement mis sur la nécessité de sumashi, laisser décanter les pensées négatives et limitantes afin d’aborder une telle épreuve avec un esprit clair, limpide et détaché. Après hitote-gyōsha, les participants ont été séparés en deux groupes en fonction des grades. Les plus expérimentés sur le premier shajō ont notamment travaillé sous la houlette de Laurence Oriou sur les déplacements lors du shinsa, et tout particulièrement le moment délicat de l’entrée jusqu’à la ligne de honza.
Sur le second shajō, le reste du groupe a travaillé sur la précision du tir et la nécessité de toucher la mato dès le tir de haya. Pour ce faire, supervisé par Charles-Louis Oriou, les mato classiques de 36 cm ont cédé la place à des cibles plus petites de 24 cm seulement, pour obliger le pratiquant à focaliser son attention sur un objectif plus précis et ce en tirant une seule flèche à la fois (issha). La journée s’est achevée sur un mochimato sharei en rythme torikake no maai.
Le dimanche s’est ouvert sur un autre mochimato sharei mais cette fois-ci en rythme monomi-gaeshi no maai, où le tireur commence à se lever lorsque le précédent ramène son regard devant lui, ce qui est le rythme traditionnel pour cette forme de tir. Celui-ci a été conduit par Charles-Louis Oriou, kyōshi rokudan, Christian Knobloch, godan, et Laurence Oriou, kyōshi rokudan. Le travail s’est ensuite longuement porté sur le travail du sumashi, mais également sur la préparation du corps et ce dès l’instant où on est en position d’attente sur hikae. Il est en effet possible d’avoir une bonne posture lorsqu’on est assis sur la chaise mais il est aussi possible, voire conseillé, de se mettre en trépidation, de s’agiter pour faire chauffer le corps et ne pas débuter le sharei à froid.
Cette agitation musculaire volontaire est toutefois à tempérer par une parole intérieure afin de garder le contrôle et ne pas perturber sumashi. Ensuite, les deux groupes ont permuté en laissant la possibilité, à ceux qui le souhaitaient, de retravailler la précision du tir sur petite cible (komato) ou de parfaire les déplacements. Cet exercice a eu un grand succès et a démontré son efficacité lors du taikai de l’après-midi durant lequel sur 23 participants, tous ont réussi à toucher la mato classique de 36 cm au moins une fois et pas moins de huit tireurs ont dû s’affronter pour l’obtention de la 3e place.
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