Falaise verte – Charles-Louis Oriou sensei
Ce stage débloqueur a été préparé avec Claude Luzet sensei et adapté à la personnalité de ce groupe.
Les objectifs étaient nombreux :
Mobiliser tout son être (physique, émotionnel, mental) pour être à son optimum dès la première flèche et percer mato
Entraînements intensifs à tirer pour libérer ses blocages et ses erreurs techniques
Entraînements intensifs à tirer pour se corriger mutuellement et changer avec l’aide du sensei
Revoir les fondamentaux attendus par les juges et s’y entraîner avec quelques flèches
Repartir avec un ensemble cohérent d’indications pour poursuivre ses entraînements jusqu’au shinsa de Noisiel
Samedi 27 mai (tout le jour)
Le samedi il y avait 10 archers répartis en 2 tachi de 5 archers.
Les deux premières flèches ont été tirées dans l’esprit d’un shinsa avec la consigne de réussir à traverser mato.
Un retour d’informations personnel a été rapidement fait.
Un premier atelier technique et sa consigne a été fait en 7 minutes avec planche pédagogique affichée.
Les archers devaient ensuite mettre en action la consigne une flèche par une flèche (au moins quatre flèches ou plus).
En effet, en shinsa ou taikai, l’archer ne tire jamais consécutivement deux flèches. Il y a en moyenne une minute entre les deux tirs pour reposer ses groupes musculaires et décider du prochain tir.
Cela a entraîné une rotation rapide à la mato ce qui a dynamisé la pratique tout en pouvant gérer sa fatigue.
Trois autres shinsa par tachi de 5 archers ont été réalisés avec seulement haya à tirer.
Les archers se sont entraînés spontanément à assumer différentes places dans leur tachi.
Ils étaient séparés par d’autres ateliers, où d’autres points techniques ont été abordés avec entrainements de 4 flèches ou plus.
Certains points du taihai ont été repris car les marches n’étaient pas assez synchronisées à l’entrée et aux virages sur honza. Certaines sorties ont été revues aussi.
L’entraînement du soir était possible et a profité à plusieurs
Dimanche 28 mai (tout le jour)
Le dimanche il y avait 11 archers soient 2 tachi de 4 archers et 1 tachi de 3 archers.
La méthode a été poursuivie : un shinsa de deux flèches pour débuter « à froid » puis 4 shinsa d’une flèche (haya).
En alternance des ateliers d’approfondissements techniques avec entraînements de plusieurs flèches. En milieu de journée, chaque archer est venu se présenter devant la caméra pour tirer seulement haya en position ômae.
L’entraînement du soir était possible et a profité à plusieurs.
Lundi 29 mai (matin)
Le lundi il y avait 9 archers soit 1 tachi de 5 archers et 1 tachi de 4 archers.
La méthode a été poursuivie : 3 shinsa d’une flèche (haya) avec différents ateliers techniques. Les apprentissages, les nombreux entraînements et les nombreux tirs en shinsa ont été faits avec un grand sérieux tout en gardant une excellente ambiance.
La beauté des tirs cherchait à respecter yumi no sae, tsurune et tekichû.
Mon leitmotiv a été de mimer le geste du tir en chantant fortement « Libéré, Délivré ! ». Au-delà de la plaisanterie c’est bien de libérer ses muscles et son mental pour réussir son tir dès la première flèche. Nous avons beaucoup insisté sur le lien entre nobiai de tout le corps et le déplacement de yunde droit dans mato le long de yasuji. C’était possible si mete était moins crispé et léger comme un « lapin » et yunde fort comme un « faucon » qui mène le tir.
yugaeri a été réétudié.
Il est évident que ce ne sont pas 4 à 10 flèches tirées sur un point technique qui permettent de changer et de s’améliorer. Il s’agissait de revoir les fondamentaux pour s’entraîner ensuite dans son dôjô.
De mon point de vue France Kyudo a rempli son contrat envers ses pratiquants même s’ils étaient peu nombreux à la Falaise Verte.
Deux jours plus tard, les participants ont reçu le film de leur tir et quelques photos prises.
Des échanges techniques pourront être suivis à la demande.
Noisiel – Claude Luzet sensei, assisté de Vincent Payen et Jean-Benoît Birck
L’ensemble des stagiaires a été divisé en 3 groupes, chacun attribué à l’un des encadrants pour une attention particulière lors des hitote-gyôsha et du shiage-gyôsha, ce dernier valant pour examen blanc. Un compte rendu et des « pistes de progrès » personnalisé, réalisé par les trois encadrants, a été ensuite envoyé à chacun des participants.
Shiage-gyôsha
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